samedi 3 novembre 2018

Toujours le 2 Novembre,


Le Chemin de St Jacques, nous en parlions depuis bien longtemps, mais la difficulté c'était toujours la même, "la disponibilité". Personnellement, je n'envisageais pas de faire "le Camino" par tronçons successifs. Nous le faisions en entier ou nous ne le faisions pas. Le départ ne pouvait, ne devait se faire que de la Grande rue de Courçon. ce qui fut fait, une photo en témoigne. Ce fut le lundi 23 Avril 2018.
Mais auparavant que de temps en réflexions, en préparatifs.
Les Vélos: acquérir, puis installer les porte-bagages, les porte-sacoches, les sacoches devant, derrière;
des tendeurs, du matériel pour réparer (chambres a air, rustines, colle, démonte-pneu, une pompe), une deuxième batterie, et le chargeur pour l'assistance électrique.
et que mettre dans ces fameuses sacoches - du matériel de cuisine ( réchaud, casserole, poêle, assiettes, verres, couteaux, fourchettes, cuillères, des torchons). Et les Vêtements, une grande, très grande question. Bien sûr tout dépendra de la météo, et là il y a le regard pessimiste ou bien la culture de la pensée permanente positive, la PPP. (Et là, la question se reposera chaque fois que nous souhaiterons envisager un nouveau périple.) Équipements cyclistes, vêtements de pluie, vêtements chauds et vêtements d’été. Nous avons beaucoup appris sur cette question là, dorénavant nous serons beaucoup, beaucoup plus soft sur cette question.
Ne pas oublier les guides, et surtout des guides adéquats, définissant bien le trajet, l'itinéraire, avec un maximum d'indications sur les lieux, les distances, le profil du cheminement.
Ne pas se charger inutilement doit être la devise du voyageur-randonneur.
(Nous avons du abandonner chacun deux sacoches au prieuré de Cayac, nous sommes repartis allégés).

Nous sommes partis, après une nuit extrêmement difficile pour moi, due probablement à l’appréhension d'une telle expédition, nuit qui a failli faire reporter le départ. Nous nous étions fixés des étapes quotidiennes d'environ 60 kms, ce qui nous semblez réalisable, malgré tout notre barda.
Dans l’après midi nous arrivions à Aulnay de Saintonge, où là commençait véritablement notre cheminement. Mais il me faut le dire cette première journée, je l'ai passée avec la peur au ventre,. Pourquoi je n'en sais rien, puis arrivés à Aulnay, j'ai compris que nous y arriverions.
Les journées, donc les étapes se sont enchaînées sans trop de difficultés. Quelques incidents mineurs, mais dans un coin de notre tête il y avait un mot "Ronceveaux". Nous avions beaucoup entendu parler des difficultés du col de Ronceveaux et même moi qui faisait un peu le fier avec mon assistance électrique, je m’interrogeais sur ce fameux Ronceveaux.
Après une journée de quiétude à St Jean Pied de Port, nous avons défié par une matinée très fraîche et brumeuse Ronceveaux. Ce fut délicat, mais loin d’être impossible et pour nous, si nous avions passé Ronceveaux, la suite du parcours nous paraissait accessible.

Faire du vélo ainsi donne le temps de penser, de réfléchir, d'observer, de se questionner soi même. Cela est très intéressant. Tous ces monuments, Eglises, Croix, Cathédrales, Aménagement de villages et de Villes... que vous ne pouvez observer sans une certaine humilité, voir une prière, construit on se demande comment, compte tenu des difficultés que l'on connait aujourd'hui à construire ne serait ce qu'un cabanon. Quel respect pour ces gens qui ont réalisé tous cela au cours des siècles précédents. Que restera t il de ce 20 ème auquel nous avons  participé et du 21 ème. Il est vrai que ce que nous voyons chaque jour interpelle, nous sommes en quelques sorte spectateurs d'une Vie qui se déroule autour de nous. Nous nous déplaçons au travers de ces paysages, de ces lieux, de ces personnes qui sont toutes là, probablement à s'activer pour vivre, je n’espère pas que ce soit que pour survivre.
Mais en même temps elles construisent ou étoffent leur milieu, l'environnement dans lequel elles évoluent.
Et Nous spectateurs avides, nous observons, nous essayons de nous enrichir de ce que nous percevons.


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